Publié dans Economie

La vanille entachée à l’international - Le pesticide incriminé interdit à Madagascar 

Publié le mardi, 12 juillet 2022

Traçabilité à vérifier suite à l’annonce du géant agroalimentaire General Mills sur la présence de produit cancérigène dans ses productions de crème glacée. Annonce mentionnant les possibilités que ce soit la vanille malagasy qui soit en cause, une commission d’enquête a été instaurée au niveau du Conseil national de la vanille(CNV) pour déterminer le fournisseur et le lot à éventuellement incriminer. « La traçabilité est indispensable dans un tel cas de figure. Pour le moment, nous avons cinq commissions au sein du CNV dont une consacrée à ce sujet.

Mais avant toutes choses, il serait utile de préciser que la substance mise en cause, qui n’est autre que l’oxyde d’éthylène (ETO) est effectivement un pesticide cancérigène qui est interdit d’utilisation sur tout le territoire national » explique Georges Geeraerts, président du groupement des exportateurs de vanille de Madagascar et vice-président du conseil national de la vanille de Madagascar. Une façon pour ce responsable d’avancer les faibles possibilités pour que les planteurs locaux utilisent ce produit dans le traitement de l’or vert. D’ailleurs, cela fait plus de cinquante ans que la vanille malagasy est exportée sur la zone Europe mais c’est uniquement une coïncidence avec les opérations de stabilisation et de promotion de la filière au niveau international que l’incident se produit. Dans tous les cas, la presse européenne s’acharne sur l’épice de la Grande île en exposant le fait que l’oxyde d’éthylène est interdit en Europe depuis une dizaine d’années. Utilisé dans les industries pharmaceutiques et agroalimentaires, l’oxyde d’éthylène est toxique pour les organismes vivants. 

Contrôle strict 

« C’est justement dans ce contexte que le rôle du conseil national de la vanille s’avère être primordial. Le contrôle strict de toute la chaîne de valeur, depuis les processus de production jusqu’aux traitements à l’exportation, est à présent inscrit dans les attributions du CNV. D’où l’utilité des commissions d’enquête afin qu’un tel scandale ne puisse plus se reproduire. Ce qui pourrait nuire à la stabilité de la filière et de toutes les personnes qui peuvent en vivre lorsqu’on parle de plusieurs dizaines de milliers de Malagasy », rajoute le président du groupement des exportateurs. Pour rappel, la filière vanille soutient près de 200 000 emplois dans la Grande île d’après la Banque mondiale. D’ailleurs, dans l’industrie mondiale de la vanille, Madagascar tient une place de choix. En effet, depuis quelques années, cette filière, pourtant à fort potentiel économique, est sujette à des instabilités provoquant le déclin de la réputation de la vanille de Madagascar sur le plan international. Cela, en dépit d’une part de marché mondial estimée à 70%. Ainsi, le pays est le premier producteur et exportateur mondial de la matière première. En tant que tel, une fluctuation de l’offre dans la Grande île a un impact sur les prix mondiaux de l’épice.   

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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